
Louis Delozanne, Serprinois d’origine est un soldat, quasi-anonyme parmi tant d’autres, embarqué dans la grande guerre, mais c’est aussi et surtout un dessinateur hors-pair…
INFIRMIER DE L’HORREUR
Originaire du Village de Serzy-et-Prin à côté de Reims, le jeune Louis Delozanne débute la guerre comme un infirmier au sein du 106ème régiment d’artillerie.
Envoyé sur les pires théâtres d’opération, il emporte toujours avec lui des petits calepins au papier de mauvaise qualité. D’abord en noir et blanc, puis en couleur grâce à des crayons trouvés sur le front, il dessine son quotidien de soldat. En tout, une dizaine de carnets et des centaines de dessins.
LE DESSIN COMME EXUTOIRE
Paysages et nature bouleversés, marqués par l’empreinte de la guerre, scène de vie quotidienne dans les tranchées. Comme un exutoire, Louis Delozanne ne cesse de dessiner…
Verdun, Bar-le-Duc, les Eparges… Au gré des déplacements de son régiment, pendant quatre ans il construit son oeuvre, emprunte de pudeur. Lors des rares moments d’accalmie, il retranscrit ces tranches de vie dans cette campagne marnaise qu’il connaît si bien. La tonte des mouton, un lavoir ou une baignade entre soldats…
Des scènes simples, loin de la guerre et de son chaos.
Douze jours avant la fin du conflit, le 30 octobre 1918, Louis Delozanne est tué à Saint-Germer de Fly, dans l’Oise, laissant ses carnets orphelins…
Son talent de dessinateur ne sera jamais reconnu.
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