
L’église romane remaniée au XVème siècle n’est pas classée mais elle est pleine de richesses inscrites à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.
Protégée de la route par de hauts murs, l’église de Serzy-et-Prin, sans clocher et au plan très irrégulier, mérite le détour malgré un aspect extérieur un peu altéré par une couverture en grosses tuiles.
EXTERIEUR
En haut d’un escalier pentu, le parvis est dominé par un portail roman du milieu Xllème siècle qui présente ses motifs rénovés, une décoration végétale.
La façade recouverte de chaux n’a qu’une ouverture. Elle est surmontée d’une horloge 1900, toujours en état de marche et dont le mécanisme de pignons crantés est remonté une fois par semaine pour sonner de ses trois cloches visibles, les quarts et les demi-heures.
Impossible de faire le tour de l’édifice par le sud, mitoyen avec une propriété privée. Après 1914, un grand trou a été rebouché et l’on dit qu’il pourrait bien y avoir une crypte sous l’église.
INTERIEUR
Dans l’entrée de l’édifice le visiteur ne manquera pas d’être étonné par le mécanisme de l’horloge parfaitement visible.

La droite de la nef, reconstruite fin XVIème siècle, comporte trois voûtes en arcs brisés du XIIème qui donnent sur des bas-côtés plafonnés. A gauche le mur a été reconstruit et totalement repeint, mais on sait qu’il y a des graphismes dessous, notamment une croix cathare dont on retrouve aussi la trace comme clef de voûte dans le chœur. « Un jour, il faudra décaper et restaurer tout ça » dit le maire.
Après avoir remonté la trentaine de bancs, vos yeux se posent sur un Christ en pierre (classé) dont la tête est tournée vers le maitre-autel baroque et le retable imposant du XVIIème ou XVIIème siècle, décoré d’un tableau.
Une petite fenêtre basse côté droit et deux plus hautes ouvertures à gauche procurent une assez faible lumière. Le chœur et la croisée du transept sont voûtés d’ogive du XVIème, et quelques chapiteaux sont finement sculptés. Dans le chœur on peut remarquer aussi un écusson fort abimé portant des animaux aux têtes méconnaissables.
Si le bras droit du transept est large et lumineux, le bras gauche, plus ancien, est plus étroit car il est « mangé » par la sacristie.
Près de l’autel Saint Joseph, remarquable pour sa console à feuilles d’acanthes est ses fruits, repose Saint-Vincent avant d’aller faire la fête.

